Film de pole dance : les incontournables
La pole dance est à la fois un sport, un art et une performance. Depuis quelques années, le cinéma s’en est emparé, offrant des représentations très diverses de cette discipline. Tantôt réduite à des clichés sulfureux, tantôt mise en scène comme un véritable spectacle ou encore reconnue pour sa dimension athlétique, la pole dance intrigue et fascine sur grand écran. Dans cet article, nous allons explorer les films et documentaires qui ont marqué l’histoire de la pole dance au cinéma, et voir comment ils participent à façonner son image auprès du grand public.
1. La pole dance, entre art et clichés au cinéma
Dans les films des années 1990 et 2000, la pole dance apparaît le plus souvent dans un cadre stéréotypé, associée aux clubs et à une vision sexualisée de la discipline. Ces représentations, si elles ont contribué à faire connaître la pole au grand public, ont aussi enfermé cette pratique dans une image réductrice.
Depuis quelques années, une évolution se dessine. Des œuvres comme Hustlers (2019), où Jennifer Lopez exécute une performance impressionnante, ou le documentaire Strip Down, Rise Up (2021), qui met en avant la dimension thérapeutique et artistique de la pole, ouvrent une nouvelle perspective. On y voit la discipline comme une combinaison exigeante de danse, de force et de créativité, bien loin des clichés du passé.
Cette transformation est importante car le cinéma, par son pouvoir d’influence, façonne largement la perception du public. En montrant la pole dance sous un angle plus athlétique et artistique, il contribue à légitimer la discipline comme une pratique sportive et culturelle à part entière.
2. Les films cultes qui ont marqué les esprits
Quand on cherche des représentations de la pole dance au cinéma, on se rend vite compte qu’il n’existe finalement que très peu de films de fiction qui l’utilisent comme véritable ressort narratif. La plupart du temps, elle n’apparaît qu’en arrière-plan, associée à des clubs ou à une imagerie stéréotypée. Les œuvres qui en font un élément central restent rares, ce qui explique que la discipline soit encore peu montrée sous un angle sérieux ou athlétique. Malgré tout, quelques films marquants jalonnent l’histoire du cinéma et permettent de voir comment la pole dance a évolué à l’écran, des clichés sulfureux des années 90 aux approches plus récentes, artistiques ou émancipatrices.
Hustlers (2019)
Impossible de parler de pole dance au cinéma sans évoquer Hustlers. La scène iconique avec Jennifer Lopez, exécutant une chorégraphie de haut niveau, a marqué les spectateurs. Réalisme, technicité et puissance physique s’y mêlent, montrant la discipline sous un jour spectaculaire et athlétique. Ce film a largement contribué à modifier l’image grand public de la pole, en la présentant comme une performance exigeante et impressionnante.
Showgirls (1995)
Showgirls illustre parfaitement les clichés des années 90 : la pole y est réduite à un symbole de séduction sulfureuse. Si le film a été largement critiqué à sa sortie, il est devenu culte par son esthétique kitsch et ses excès. Pour la pole dance, il reste un exemple de la manière dont Hollywood a longtemps enfermé cette discipline dans un imaginaire stéréotypé.
Dancing at the Blue Iguana (2000)
Ce film adopte une approche plus intimiste, en suivant le quotidien de danseuses dans un club. Parmi elles, Sheila Kelley, qui découvrira grâce à ce rôle une véritable passion pour la pole. Cette expérience donnera naissance à sa méthode S Factor, centrée sur la danse sensuelle et le bien-être. Dancing at the Blue Iguana témoigne ainsi d’un tournant : la pole n’est plus seulement un décor narratif, elle devient un outil de transformation personnelle.
Forte (2020, France)
La comédie française Forte (2020), réalisée par Katia Lewkowicz, met en lumière la pole dance comme un véritable outil de confiance en soi. Nour, interprétée par Melha Bedia, est une jeune femme complexée qui peine à s’accepter. En découvrant les cours de pole dance, elle trouve peu à peu une nouvelle manière de s’émanciper et de se reconnecter à son corps. Ce film de pole dance aborde avec humour des thèmes universels : image corporelle, estime de soi, acceptation et dépassement personnel. Dans Forte, la pole dance au cinéma n’est plus un simple décor de club, mais un sport et un art accessible, montré de façon bienveillante et inclusive.
Pole Dance (2023)
Pole Dance (2023) est un film de pole dance plus confidentiel qui met en scène Magda, une femme en instance de divorce. Fragilisée par son passé et en quête de renouveau, elle découvre la pole dance lors d’une cure de désintoxication. Cette rencontre devient une métaphore de sa reconstruction : par la discipline, elle retrouve force intérieure et estime d’elle-même. Ce film de pole dance propose une approche intime et contemporaine, où la pratique devient symbole de résilience et de renaissance.
Idée d’analyse globale que tu peux insérer avant ou après tes fiches films
Dans la majorité des films de fiction, la pole dance est représentée à travers le prisme du strip-tease et des clubs. C’est l’image dominante dans la culture populaire des années 90 et 2000, avec des films comme Showgirls ou Dancing at the Blue Iguana. On y retrouve les clichés liés à la séduction, à l’argent et au milieu nocturne, où la discipline sert davantage de décor que de véritable sujet.
Mais en avançant dans le temps, on voit émerger d’autres approches. Avec Hustlers (2019), la pole dance est encore liée à l’univers du strip club, mais la performance athlétique de Jennifer Lopez a marqué une rupture : le public a découvert l’exigence physique et technique de cette discipline. Puis viennent des films comme Forte (2020), qui la présentent comme un sport et un outil d’émancipation, ou Pole Dance (2023), qui en font une métaphore intime de résilience et de reconstruction.
Cette évolution montre qu’au cinéma, la pole dance commence doucement à se détacher de son image réductrice pour être reconnue dans toute sa richesse : art, sport et outil d’expression personnelle. Les films plus anciens enferment souvent la pole dans le cliché du strip, tandis que les plus récents tendent à ouvrir le champ vers des représentations plus variées et plus justes.
Si on regarde la liste des films que j’ai retenus pour cet artcile :
- Showgirls (1995) → 100 % centré sur l’univers sulfureux des clubs de Las Vegas. La pole est un décor de strip-tease, chargée de clichés.
- Dancing at the Blue Iguana (2000) → portrait intimiste de danseuses de club, plus sensible que Showgirls, mais toujours ancré dans l’imaginaire du strip.
- Hustlers (2019) → basé sur une histoire vraie de strip-teaseuses. Ici, la pole reste liée au club, mais la performance de Jennifer Lopez a marqué les esprits par son réalisme et son exigence athlétique.
- Forte (2020, France) → comédie feel-good, rare exemple qui présente la pole dance comme un sport et un outil de confiance en soi, détaché du strip.
- Pole Dance (2023) → drame mexicain où la discipline est utilisée comme métaphore de résilience personnelle. Même si le contexte est sombre, la pole dépasse ici l’univers du club pour devenir symbole de reconstruction.
3. Les documentaires et œuvres inspirantes
Strip Down, Rise Up (2020 – Netflix)
Ce documentaire propose un regard inédit sur la pole dance en tant que thérapie et outil d’empowerment. On y suit des femmes de tous horizons qui utilisent la discipline pour surmonter des traumatismes, renouer avec leur corps et reprendre confiance en elles. Strip Down, Rise Up met en avant la dimension sociale et personnelle de la pole, loin des clichés, en soulignant son rôle de libération et de reconstruction.
I Know Who Killed Me (2007)
Bien que ce thriller avec Lindsay Lohan ne soit pas un documentaire, il illustre l’impact que peut avoir la pole dance sur une actrice. Pour incarner son rôle, Lohan a suivi un entraînement intensif de pole dance, transformant son corps et sa perception de la discipline. Cet exemple montre jusqu’où certains interprètes peuvent aller dans leur préparation, et comment la pole s’impose peu à peu comme une pratique sérieuse dans le monde du cinéma.
Ce film n’est pas important pour son scénario en lien avec la pole dance (la pole n’est qu’un élément de décor), mais il est intéressant comme témoignage de préparation d’actrice. Lindsay Lohan s’est entraînée intensivement, et ça montre que la pole est perçue dans le cinéma comme une discipline sérieuse et exigeante, même si elle est en arrière-plan.
Dance Flick (2009)
Dans cette parodie de films de danse réalisée par les frères Wayans, la pole dance apparaît dans un registre purement humoristique. Ici, la discipline est utilisée comme ressort comique, loin du strip ou de la performance athlétique. Même si la caricature est évidente, elle contribue malgré tout à populariser la pole dance en la rendant visible auprès d’un public large. Cette dédramatisation a participé à son entrée progressive dans la culture pop.
Summer of 69 (2025)
Ce film récent met en scène une nouvelle génération pour qui la pole dance est synonyme d’énergie et de puissance physique. La discipline y est filmée comme un spectacle moderne, avec des figures athlétiques et dynamiques, illustrant bien son évolution : la pole n’est plus uniquement associée aux clichés des clubs, elle devient une performance artistique à part entière. Summer of 69 témoigne de la place grandissante de la pole dance dans les représentations actuelles de la culture populaire.
5. Séries et autres supports qui comptent aussi
P-Valley (2020 – …)
Cette série américaine, saluée par la critique, se déroule dans un club du Mississippi. Contrairement à beaucoup d’autres fictions, elle se distingue par la justesse et la précision de ses chorégraphies de pole dance. Les performances y sont réalisées par des danseuses professionnelles, et la caméra met vraiment en valeur la force et la technique nécessaires. P-Valley est devenue une référence pour sa manière authentique de représenter la discipline, en évitant le simple cliché du strip et en lui rendant sa dimension artistique et athlétique.
Autres supports
La pole dance dépasse largement le cinéma et les séries : elle s’impose aussi dans la culture pop grâce aux clips musicaux et aux shows télévisés.
Clips musicaux
- Britney Spears – Gimme More (2007) : Britney apparaît dans une scène de pole dance emblématique, qui a marqué la culture pop des années 2000.
- Rihanna – Pour It Up (2013) : clip sulfureux où la pole est filmée de manière brute et esthétique.
- FKA Twigs – Cellophane (2019) : sans doute l’un des plus beaux exemples artistiques. La chanteuse, elle-même poler confirmée, signe une performance poétique et bouleversante.
- Jennifer Lopez – Dinero (2018) (et bien sûr sa prestation au Super Bowl 2020) : la star continue d’associer pole et performance athlétique.
- Shakira – Can’t Remember to Forget You (2014) : elle utilise la pole comme élément visuel sensuel dans le clip avec Rihanna.
Shows télévisés
La discipline a aussi trouvé sa place dans les concours de talents :
- America’s Got Talent (2012, 2014, 2019) a accueilli plusieurs pole dancers (notamment Kristy Sellars, gagnante en 2022 de Australia’s Got Talent et finaliste à AGT 2022).
- La France a un incroyable talent (plusieurs saisons) a mis en lumière des artistes de pole français, permettant au grand public de découvrir la dimension sportive et spectaculaire de la discipline.
Ces apparitions participent à ancrer la pole dance comme une discipline hybride, à la croisée du sport, de l’art et du divertissement, en montrant ses multiples facettes : sensualité, virtuosité, poésie ou performance athlétique.
Conclusion sur les films de pole dance
J’ai fait un gros travail de recherche pour écrire cet article, et honnêtement, je pensais trouver bien plus de films qui parlent de pole dance en tant que discipline artistique à part entière. J’ai vite été déçue de constater que la majorité des fictions mettent encore la pole sous l’angle du strip-tease ou comme simple décor de club. C’est sûrement pour ça que beaucoup de gens gardent cette image en tête quand on parle de pole dance : le cinéma continue de nourrir ce cliché.
C’est dommage, parce que la pole est aussi un sport, un art et une forme d’expression incroyablement riche. J’espère vraiment qu’un jour, on verra des films qui montreront toute sa beauté, sa force et sa créativité, et pas seulement son côté “sulfureux”.